BIOGRAPHIES (Fr)

Paula Morelenbaum

Paula  Morelenbaum est née à Rio de Janeiro à l’époque où La Bossa Nova était déjà à son apogée au Brésil. Son enfance et son adolescence se passèrent durant l’une des époques les plus obscures de l’histoire de son pays, celle de la dictature brésilienne. On aurait pu croire que bercée par des musiques plus en harmonies avec son époque, comme l’étaient celles du Tropicalisme du milieu des années soixante, elle se tourna plutôt vers ce style musical.

C’était sans compter sans un environnement familial très proche de la génération qui venait de créer la Bossa Nova. Son père, architecte, était en effet très proche des Jobim, Menescal et autres grands musiciens de talents qui avaient tous fréquentés la faculté d’architecture de Rio de Janeiro, avant que la musique ne leur fît choisir de tout autres chemins.

C’est ainsi que finalement Paula s’est retrouvée emportée par la vague Bossa Nova, d’abord au sein d’une chorale de 60 personnes, puis au sein d’un petit groupe vocal « Céu da Boca » avant d’être repérée par Antonio Carlos Jobim qui lui proposa d’intégrer le magnifique chœur féminin “Banda Nova” qui l’accompagna sur disque et en concert les 10 dernières années de sa vie.

A la disparition du plus grand compositeur brésilien, Paula continua à explorer le répertoire de Jobim et de la Bossa Nova, ce qui s’est reflété au travers d’un quelques d’œuvres essentielles et de critiques élogieuses d’une audience internationale.

En 2001, sa carrière connu une reconnaissance particulièrement importante avec la sortie de l’album « Casa » enregistré avec son époux, l’instrumentiste et arrangeur Jaques Morelenbaum et le pianiste compositeur Ryuichi Sakamoto.

Cet opus fut suivi de deux autres albums applaudis unanimement par la critique, “Live in Tokyo” and “A day in New York”.

De 2004 à 2016, elle enregistra plusieurs disques dont “Berimbaum”, en hommage au poète et diplomate Vinicius de Moraes, suivi de “Telecoteco” qui reprend des standards brésiliens des années 40-50, et plus tard de “Agua” avec le célèbre pianiste Carioca João Donato, également présent sur les derniers enregistrements de Henri Salvador.

En 2019 Paula Morelenbaum lance l’album “Atlantico”, avec le pianiste Ralf Schmid et le trompettiste Joo Kraus avec lesquels elle forme depuis 2010 le groupe Bossarenova. Elle y interprète des morceaux de Edo Lobo, Ivan Lins, Marcos Valle … ainsi qu’une délicate version de « Que reste-t-il de nos amours » de Charles Trenet.

Dans les années 2000 Paula et Jaques Morelenbaum se lièrent d’amitié avec Henri lors de leurs différentes rencontres à Paris ou à Rio. En guise d’amitié, Henri offrit à Paula une musique et des paroles encore inédites à ce jour, et que Paula nous interprétera lors de ce concert.

Jaques Morelenbaum

Jaques Morelenbaum, né le 18 mai 1954 à Rio de Janeiro, est un violoncelliste, arrangeur, chef d’orchestre, producteur et compositeur brésilien.

Sa carrière musicale a commencé au sein du groupe A Barca do Sol.

De 1984 à 1994, il fait partie de la Nova Banda de Tom Jobim. Entre 1988 et 1995, il accompagne Egberto Gismonti.

En 1995, il a fondé le Quatuor Jobim Morelenbaum avec Paulo Jobim, Daniel Jobim et Paula Morelenbaum.

Avec son épouse Paula, il a également formé plus tard le groupe M2S en compagnie du pianiste et compositeur japonais Ryuichi Sakamoto, avec qui il a enregistré entre autres « Casa » et « A day in New York ».

A partir de 1992, il commence à travailler avec Caetano Veloso, cumulant les fonctions d’instrumentiste, d’arrangeur et de directeur musical.

Il a enregistré sur les disques de nombreux artistes brésiliens, tels que Tom Jobim, Gal Costa, Milton Nascimento Chico Buarque, Marisa Monte…, dans un total de plus de 400 enregistrements.

Hors du Brésil, il a également collaboré avec une pléiade d’artistes notamment au Portugal avec la fadiste Mariza, au Cap-Vert avec Cesária Évora ou encore avec Adriano Celentano et David Byrne.

En 2001, il accompagne Sting au violoncelle sur son film « All this time »

En 2006, il enregistre avec Henri Salvador huit titres de l’album « Révérence » à Rio de Janeiro avec la participation de Caetano Veloso, Gilberto Gil et João Donato.

Il collabore également avec Paolo Fresu et Omar Sosa sur les albums « Alma « (2012) et « Eros » (2016).

Il a composé et produit, avec Antonio Pinto la musique du film Central do Brasil, nominé pour un Oscar dans la catégorie Meilleur film étranger, en 1999.

On l’aperçoit dans le film « Parle avec elle » de Pedro Almodóvar dans la scène où il accompagne Caetano Veloso, qui interprète « Cucurrucucu Paloma ».

En 2012, il participe en tant qu’instrumentiste, signe les arrangements et dirige l’Orquestra Petrobras Sinfônica, au spectacle interprété par Gilberto Gil au Théâtre Municipal de Rio de Janeiro, dans le cadre des célébrations du 70e anniversaire chanteur et compositeur.

Aujourd’hui, en tant que musicien, arrangeur, il continue à parcourir la planète avec son propre groupe, le Cello Samba Trio (guitare Lula Galvão, batterie, Rafael Barata), ou en participants à des projets les plus variés, comme depuis 2022 où il intègre au New Morning à Paris  le projet « Chemins croisés » qui honore le répertoire brésilien de Henri Salvador et celui de Antonio Carlos Jobim.

Didier Sustrac

Indiscutablement aujourd’hui le français le plus brésilien de France si l’on voulait paraphraser son ami Pierre Barouh avec lequel il chante la Samba SARAVAH de Baden Powell et Vinicius de Moraes.

Auteur compositeur interprète ses musiques sont depuis toujours « blanches de formes et de rimes, mais nègres et bien nègres dans leur cœur “. Ce métissage qui fait de lui aujourd’hui un enfant de Provence au cœur brésilien il le doit à son parcours de poète bohème qui n’aura de cesse de larguer les amarres entre la Méditerranée, l’Atlantique et les tropiques.

Dès l’adolescence il rechercha un chemin quelque part entre le cool jazz de Chet Baker et le jazz californien de Michael Franks, sans oublier Pierre Barouh, auteur avec Francis Lai du thème du film “Un homme et une femme », qui fut pour beaucoup dans son envie de voyager. 

Á 20 ans Didier Sustrac mis le cap sur le Brésil aiguillé par un disque de João Gilberto et Stan Getz. Arrivé à Rio, il a aussitôt compris qu’il avait enfin trouvé ce qu’il cherchait : les harmonies suaves, les rythmes africains des afro-sambas et la bossa jazz de João. Il est resté là-bas trois ans, le temps de troquer sa guitare folk contre un violão et de prendre ses premiers cours de guitare classique, mais aussi d’apprendre le portugais, ce qui lui permis de sentir battre au plus près le cœur de l’âme brésilienne si chère à Henri Salvador.

Auteur et compositeur de ses propres chansons, le français restera néanmoins à jamais sa langue d’écriture, rejoignant en cela l’apprentissage des beaux mots que lui enseigna jadis sa grand-mère poétesse, mais démontrant aussi comme lui dit un jour Claude Nougaro, que “ta patrie, c’est ta langue”.

Son premier disque « Zanzibar » sort en 1993 et le propulse vers les sommets avec « Tout seul » qui berça cet été-là. En 1995 sort « Blues indigo » qui contiendra un autre grand succès “Comme des animaux” mais surtout un morceau “Ça sert à quoi” en duo avec Chico Buarque “. En 2000 sort l’album « Chanteur d’ascenseur » dont l’âme avait été vendue à une major de l’industrie du disque. On retrouve l’essence de Didier Sustrac en 2003 avec le disque « Matière première » et en 2006 avec “Je chante un air ” dans lesquels figurent l’une de ses compositions “Cogne” chanté en duo avec Claude Nougaro.

En 2009 paraît le cd tout en Bossa « Au pays des papas », fruit discographique d’une parenthèse de quelques années consacrées à sa paternité.

Didier revient actuellement avec l’opus « Ostende Bossa » dans lequel il fait voyager sa guitare et sa plume sur cette plage du nord de la Belgique balayée par les vagues et rendue chaque jour à sa page blanche. Il reconstruit à cette occasion avec une nouvelle génération de musiciens de Jazz, ce pont toujours rêvé entre la France et le Brésil.

Dominique Cravic

Dominique Cravic, né en 1946, guitariste autodidacte attiré par le jazz, le rhythm and blues, le musette, fera ses classes auprès du concertiste Ramon Cueto. Il étudie la guitare classique et obtient une maîtrise de musicologie à l’Université de Paris-VIII. 

Au milieu des années 80, il monte le groupe « Cordes et Lames » avec Francis Varis, un quartet basse, batterie, accordéon et guitare. Ils s’y réapproprient le répertoire du jazz/swing/musette et proposent des compositions originales. Ils ont joué et enregistré avec Lee Konitz, Tal Farlow, Steve Lacy, Larry Corryell, Dominique Pifarely et Michel Grallier. Dominique et Didier Roussin autour du jazz, blues montent le trio « Bluestory » avec Olivier Blavet à l’harmonica chromatique, puis Jean-Jacques Milteau ; consacré au blues d’avant guerre.

Dominique Cravic & Pierre Barouh

Il est le créateur et leader du groupe « Les Primitifs du futur », un ensemble instrumental et vocal dont les influences métissées vont des années 1930 au musette en passant par le blues, le jazz et la biguine.

Une rencontre qui marque Dominique Cravic est celle d’Henri Salvador. C’est Jacques Ehrart, ingénieur du son (et voisin), qui le conduit Place Vendôme en lui disant : « Prends ta guitare, on va aller voir un vieux chanteur, c’est pour faire quelques maquettes avec lui ». S’en suit une collaboration pendant de belles années, Dominique enregistre avec Henri Salvador son album « Jardin d’Hiver », et il l’accompagnera pour ses concerts de 2001 à 2005. D’autres albums suivront.

Guitariste, il a accompagné en scène, ou lors de séances d’enregistrement, des artistes de la scène française de la chanson tels qu’OIivia Ruiz, Georges Moustaki, Pierre Louki, Claire Elzière, Charles Aznavour, Pierre Barouh …

Au début des années 2000, Dominique Cravic rencontre Pierre Barouh, s’en suivent des invitations réciproques lors de concerts qu’ils proposent l’un et l’autre. En 2008, Pierre Barouh sera invité à participer à l’enregistrement de l’album « Tribal musette » des Primitifs du Futur. En 2003, Dominique joue de la guitare et du ukulélé sur l’album de Claire Elzière « la vie va si vite » (production Saravah).

Emmanuel Donzella

​Originaire d’Ajaccio, Emmanuel Donzella s’initie adolescent à plusieurs disciplines artistiques telles le théâtre et la musique.  

Rapidement marqué par la Bossa Nova il en vient à composer ses propres chansons. En 2002 sort « Donzella » son premier album dont la reconnaissance par le public lui permit de faire les premières parties d’artistes de renom.

Excellent mélodiste Emmanuel Donzella signe en 2007 un deuxième album, « Bandits de grands sentiments » avec la complicité d’Henri Salvador sur le duo qu’ils enregistrèrent « L’éboueur de Saint-Tropez ».

Revendiquant comme influence majeure la musique brésilienne, il effectue plusieurs tournées dans ce pays (Rio, Sao Paulo, Brasilia…).

Il signa également les paroles de la chanson « Les amours qu’on délaissent » reprise par Henri Salvador dans son dernier album enregistré au Brésil, « Révérence »